- Celui-ci avait été tué de suite, après à peine dix mètres. On arrivait en file indienne, les uns derrière les autres et il y avait un sergent qui nous indiquait les places vides. Il nous dit « mettez-vous là ». Voilà qu’on se met dans la tranchée de ceux qui étaient morts et on le lui dit. Il nous arrachait les et portait avec les autres car il nous semblait ridicule, mais on n’y faisait pas attention, on disait « c’est la guerre. Demain, ce sera peut être notre tour ». Puis, on s’y installe. Les tranchées peu profondes ce qui fait que ceux qui y avaient été tués et comme on se rappelait de la journée d’hier, on l’arrangeait à notre mode car ses tranchées avaient beaucoup été bombardées. Les sapinettes étaient pleine de balles et d’éclats d’obus et à moitié fauchés, des peupliers derrière nous qui avaient deux ou trois mètres de tour qui était coupés complètement. Pendant que l’un tirait, l’autre creusait et nous avions ordre de tirer toujours pour empêcher l’ennemi d’avancer. Nous étions devant un pré, devant le château d’Holbech.
- 2 novembre 1914 A la pointe du jour, nous voyions à 80 ou 100 mètres devant nous les allemands qui finissaient d’achever leurs tranchées, à la lizière d’un bois. On voyait qu’ils jetaient la terre devant eux. Nous tirons sur eux au moment où ils apparaissaient. Mais nous ne pouvions les atteindre qu’avec peu de résultats. Voilà que sur les 9h, l’artillerie recommence de nouveau sa séance et toute la journée se fut la même chose. Nous avions attrapé peu de mal.
- 3 novembre 1914 Il faisait très beau. Nous restons tranquille jusqu’à midi. Il se faisait des duels d’artillerie. Voilà que sur les 2 heures, les allemands attaquent et se portent en avant, du côté de la gauche de notre tranchée. Mais n’obtiennent aucun résultat. Ils voulaient nous bombarder au moment de l’attaque mais leurs tirs mal régler, les obus tombés sur eux, sur ceux qui voulaient se porter sur nous. Et nous, qui tirions à volonté sur eux, ils ont du retourner dans leurs tranchées.