• Celui-ci avait été tué de suite, après à peine dix mètres. On arrivait en file indienne, les uns derrière les autres et il y avait un sergent qui nous indiquait les places vides. Il nous dit « mettez-vous là ». Voilà qu’on se met dans la tranchée de ceux qui étaient morts et on le lui dit. Il nous arrachait les et portait avec les autres car il nous semblait ridicule, mais on n’y faisait pas attention, on disait « c’est la guerre. Demain, ce sera peut être notre tour ». Puis, on s’y installe. Les tranchées peu profondes ce qui fait que ceux qui y avaient été tués et comme on se rappelait de la journée d’hier, on l’arrangeait à notre mode car ses tranchées avaient beaucoup été bombardées. Les sapinettes étaient pleine de balles et d’éclats d’obus et à moitié fauchés, des peupliers derrière nous qui avaient deux ou trois mètres de tour qui était coupés complètement. Pendant que l’un tirait, l’autre creusait et nous avions ordre de tirer toujours pour empêcher l’ennemi d’avancer. Nous étions devant un pré, devant le château d’Holbech.